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Ce conte, issue du n° 1-3 de la Revue des Traditions Populaires, est originaire de la Vallée d'Aspe (Basse-Pyrénées) et a été collecté par Anselme Callon. == Texte intégral == Il y avait deux soeurs à Etsaut; l'une était sorcière, sa soeur qui ne l'était pas, se maria et eut un enfant, mais la sorcière fit mourir le mari de sa soeur, et puis son enfant, et ensuite sa soeur, et elle resta seule à la maison. Elle faisait de grands désordres dans le pays, et tout le monde l'accusait, sans pouvoir prouver que c'était elle qui était l'auteur de tout le mal. Enfin elle tomba malade. Une petite nièce allait la soigner. Un jour qu'elle était très souffrante, on allait chercher le curé pour la confesser, et pendant ce temps-là la petite fille arrangeait son lit. Elle jeta sur le plancher tout un paquet de hardes qui étaient au chevet de la malade, et les secoua; mais oh! horreur, voilà un grand crapaud au beau milieu du parquet, qui se cramponne et ne veut pas abandonner son nid. La sorcière vient au secours de la bête, et ordonne qu'elle soit réinstallée au milieu des hardes et le tout replacé à son chevet, ce qui fut fait. Le curé arrive sur ces entrefaites, confesse la malade et se retire; mais la petite fille qui avait écouté la confession de sa tante, dit au curé : « Elle ne vous a pas tout dit. » — Que m'a-t-elle caché? demanda le prêtre. « Elle ne vous a pas dit qu'elle a un crapaud au chevet de son lit. » Le curé rentre dans la chambre de la tante, lui fait avouer la chose. Puis, arrivé chez lui, lit « le petit Albert, » exorcise la sorcière, mais celle-ci meurt bientôt, et le curé peu de jours après. [[Catégorie: RTP 1-3]] [[Catégorie: Anselme Callon]] [[Catégorie: Pyrénées]]

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