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Fuyard de Perkons (le)
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'''Le fuyard de Perkons'''. ==Texte intégral== Il y avait une fois un père. Celui-ci avait un fils — un gaillard qui ne connaissait pas la crainte. Dans leurs pâturages il y avait un endroit où beaucoup de gens furent pris de peur. Les uns y voyaient des fantômes, les autres y entendaient pendant l'orage des gémissements. Le fils s'y rendit une fois pour passer la nuit. Il y arriva, entrava le cheval, fit du feu, s'assit auprès du bûcher et se mit à chanter. Alors un petit garçon vêtu d'une longue chemise blanche et coiffé d'un chapeau noir s'approcha du feu, s'assit en face du jeune homme et se mit à se chauffer.<br/> — Qui es-tu, cria-t-il au garçon, que cherches-tu ici à une heure si tardive ?<br/> — Ne m'en veuilles pas, mon frère, répondit doucement le garçon, je ne te ferai pas de mal.<br/> — Pourquoi m'appelles-tu ton frère ?<br/> — Je suis ton frère aîné.<br/> — Va-t'en, esprit malsain !<br/> — Attends, je vais te le raconter.<br/> Et le garçon se mit à raconter :<br/> — Ta mère est aussi la mienne. Je suis né quand elle était encore jeune fille; elle avait honte de ma naissance et me jeta sous le pont. Ton père qui n'en savait rien se maria avec elle. Et voilà comment nous sommes frères. Je suis condamné à errer neuf ans et me cacher de Perkons. Quand les neuf ans seront passés, ta mère sera tuée par Perkons; alors je serai délivré de cette obligation et mes cendres pourront, reposer en paix. C'est demain qu'expirent les neuf ans; je n'ose plus me cacher de Perkons et ta mère sera tuée. Je vais me cacher demain dans l'oreille de ton brun cheval et, aussitôt que Perkons fera tomber la foudre, tout mon mal se transformera en un petit paquet de foin et brûlera — je serai pur. Le garçon se coucha auprès du feu. Il était disparu le lendemain matin. Le fils se mit en route pour rentrer. Un orage épouvantable éclata. La foudre tombait sans cesse. Après le coup le plus fort, quelque chose comme un paquet de foin tomba de l'oreille du cheval et brûla sur place. Le fils arriva à la maison : au milieu de la cour gisait sa mère foudroyée par le tonnerre. [[Catégorie:Légendes mythologiques lettonnes]]
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