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'''Dieu et le diable - III'''. ==Texte intégral== Une fois, le diable laboura son champ avec son cheval. Dieu avait attelé à sa charrue un lièvre. Quand les deux laboureurs rentrèrent, à midi, le diable avait labouré une grande partie de son champ, tandis que Dieu n'en avait fait qu'un petit coin. Après dîner, tous les deux allèrent se reposer. Mais à peine le diable était-il endormi que Dieu lui prit son cheval, l'attela à sa charrue et laboura deux fois plus que n'en avait fait le diable, après quoi il remit le cheval aux pâturages. Le diable se réveilla. Son étonnement fut sans bornes quand il vit que Dieu avait pu labourer une si grande superficie avec son lièvre.Alors Dieu lui dit :<br/> — Eh bien, changeons de chevaux !<br/> Le diable réfléchit : « On travaille davantage avec le cheval de Dieu (le lièvre), en outre il mange beaucoup moins ! » Cette réflexion faite, le diable échangea son cheval contre le lièvre. Puis il recommença à labourer le champ. Mais le travail n'avançait plus du tout. Enfin, comme cela l'ennuyait, il détela le lièvre, lui lia les jambes et le laissa aller aux pâturages. Mais à peine libre, le lièvre s'enfuit à la forêt malgré les ligatures de ses pieds. C'est depuis cette époque que les pieds du lièvre sont restés liés pour toujours — c'est pourquoi il ne peut que sauter. Dieu rentra fort content à la maison avec son cheval, et comme il n'avait pas besoin, cette fois, de lui couper les jambes et lui enfoncer des cornes dans le front, il le laissa tel qu'il l'avait reçu du diable. [[Catégorie:Conte de l'ogre dupé]] [[Catégorie:Légendes mythologiques lettonnes]]

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