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==Texte intégral== Un marchand de poisson passait un jour par la ville de Villedieu-les- Poëles ; un Sourdin fit l'acquisition d'un beau hareng-saur. Comme il n'avait jamais vu de poisson de ce genre dans la rivière, il demanda à son vendeur comment il fallait s'y prendre pour le faire cuire. — Rien de plus facile, répondit le poissonnier, faites-lui voir le feu ; cela suffira! Le compère paya, et s'en alla avec le hareng-saur qu'il mit dans sa poche. En passant devant la boutique d'un boulanger dans le four du quel flambait un grand feu, le Sourdin pensa à faire cuire son hareng. Il le prit donc par la queue et lui dit : « Petite bête ! regarde le feu et tu cuiras ! ». Or, le Sourdin n'était pas adroit ; il laissa tomber le hareng et, au lieu de le ramasser, il saisit un crapaud qui se promenait par là. — Drôle de bête, s'écria-t-il, c'est singulier comme la cuisson l'a changée, tout à l'heure, elle n'avait point de pattes, maintenant elle en a quatre. Le marchand de poisson ne m'a pas volé; je lui en achèterai encore d'autres quand il reviendra ! Mais on ne dit pas si le Sourdin avala le crapaud en entier. ==Note du collecteur== Les crapauds avalés par méprise se retrouvent en Haute-Bretagne, en Angleterre, en Danemark, en Limousin, en Souahe (Mélusine t. II, col. 443- 444) et col. 496, t. III. c. 190.) [[Catégorie:Conte facétieux]] [[Catégorie:Normandie]]

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