Voir le texte source
De Wikicontes.
pour
Oie d'Eraines (l')
Aller à :
Navigation
,
rechercher
Connte de Villedieu-les-Poëles collecté par E. Boursin. ==Texte intégral== Au temps jadis, les gens d'Eraines avaient l'habitude de venir apporter à Falaise leur lait et leurs oeufs. Depuis que Falaise était Falaise, ils n'y avaient jamais manqué. Un jour, on ne les vit point venir, et la ville manqua de lait et d'oeufs. Vers midi, les Falaisiens, inquiets, résolurent d'aller voir ce qui s'était passé, et quelques-uns d'entre eux prirent la route du village d'Eraines. Ils s'engagèrent dans le chemin couvert et bordé de haies qui y conduit, et comme ils arrivaient à l'endroit où les arbres étaient les plus touffus, ils entendirent une sorte de sifflement : Pschss ! Pschss ! Pschou ! Epouvantés de ce bruit, qu'ils attribuaient pour le moins à un serpent, ils se hâtèrent de revenir à Falaise. Le lendemain, les gens d'Eraines ne vinrent pas davantage, et d'autres citoyens courageux se décidèrent à s'engager encore dans le chemin couvert. Au même endroit, et au moment où, dans le lointain, ils voyaient s'avancer les gens d'Eraines, ils entendirent de nouveau : Pschss ! Pschss ! Pschou ! Ceux d'Eraines et ceux de Falaise s'en allèrent chacun de son côté, sans oser tourner le dos. On alla consulter le gouverneur de Falaise, et le lendemain, dit la légende, on publia, « par trois coups de gueule, à défaut de tambour, » l'avis suivant, dont les termes exacts ont été conservés jusqu'à nos jours : « Par ordre de Moussieu de la Fresnaye, p'us pissant (puissant ) que le roi, si pis n'est, et qu'aurait couché do la reine si alle n'aurait pas eu la gale, fait savé et assavé à tous les bourgeois et autres habitants de la ville de Fâlèese, que tous iceux qui voudront s'enrégiminter, on les équipera d'une râpette, d'une taguenette, et de la graine d'oignon pour mett'e dedans<ref>La râpette, c'est sans doute une rapière: la taguenette, c'est un fusil; la la graine d'oignon, c'est la poudre, qui y ressemble en effet.</ref>. C'est ma fé pein (point) pour allé au feu ni à l'iaue, mais pour assiéger une grosse béète, qu'est dans un bichou (buisson) qui fait : Pschss ! Pschss ! Pschou ! » Il se présenta des volontaires en foule, et ils s'engagèrent dans le chemin couvert. A l'endroit où l'on entendait le sifflement, on fit faire halte; des hommes bien armés se déployèrent autour de la haie d'où partait le bruit. On entendit encore : Pschss ! Pschss ! Pschou ! Mais comme les Falaisiens étaient nombreux et bien armés, ils cernèrent le buisson, et y découvrirent une oie qui « avait dérobé » ses oeufs, et les couvait au milieu de l'herbe et des arbrisseaux. ==Notes== <references/> [[Catégorie:Facéties normandes, contes recueillis à Villedieu-les-Poëles]]
Revenir à la page
Oie d'Eraines (l')
.
Outils personnels
Connexion
Espaces de noms
Page
Discussion
Variantes
Affichages
Lire
Voir la source
Afficher l’historique
Actions
Rechercher
Navigation
Accueil
Communauté
Actualités
Modifications récentes
Page au hasard
Aide
Boîte à outils
Pages liées
Suivi des pages liées
Pages spéciales