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Loup et les petits cabris (le)
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Conté en patois par Sylvie Hanocq, de Ramecourt. ==Texte intégral== Il y avait une fois à Pronay une maguette<Chèvre.</ref> et trois petits cabris. La maguette eut un jour besoin d'aller faire des commissions à Saint-Pol. Alors, avant de partir, elle dit comme ça à ses petits cabris :<br/> « Si quelqu'un vient buquer<ref>Frapper.</ref>, ayez bien soin de ne pas ouvrir la porte avant de lui avoir fait montrer patte blanche ».<br/> Et la maguette s'en alla à Saint-Pol. Quelques instants après son départ, compère le loup arrive et buque à la porte.<br/> « Toc, toc !<br/> — Qui est-ce qui est là ?<br/> — C'est votre maman qui vous apporte de la bonne herbe à manger.<br/> — Montrez patte blanche ! »<br/> Compère le loup montra sa patte, mais comme elle était toute noire, les petits cabris ne lui ouvrent pas. Alors le loup tout en colère s'en va trouver le meunier du moulin d'Invi ; il lui demande et obtient la permission de plonger sa patte dans un sac de farine. Puis il retourne vite et tôt au galop<ref>Prestement.</ref> à la maison des petits cabris.<br/> « Toc, toc !<br/> — Qui est-ce qui est là ?<br/> — C'est votre maman qui vous apporte de la bonne herbe à manger.<br/> — Montrez patte blanche ».<br/> Compère le loup montra sa patte, mais comme la farine était tombée en route, et que sa patte était toujours aussi noire, les petits cabris ne lui ouvrent pas. Compère le loup est obligé de s'en retourner encore plus en colère. Il se dit à lui-même :<br/> « Puisque c'est comme ça, je vais m'habiller en pèlerin de Saint-Hubert ».<br/> Pendant ce temps-là maman maguette rentre à la maison et retrouve ses petits cabris. Un moment après, compère le loup revient habillé en pèlerin.<br/> « Toc, toc !<br/> — Qui est-ce qui est là ?<br/> — C'est un pauvre pèlerin qui revient de Saint-Hubert et qui n'a plus ni père ni mère.<br/> — Je ne peux plus ouvrir la porte, dit la maguette qui avait reconnu la voix du loup ; monte par la cheminée, je vais mettre une échelle dedans ».<br/> Le loup ne se le fait pas dire deux fois ; il monte sur le toit et descend par le buhot<ref>Partie de la cheminée qui dépasse le toit.</ref>. Mais maman maguette et ses petits cabris prennent chacun un fourquet<ref>Fourche à fumier.</ref> et le reçoivent d'une si belle façon qu'il perd ses tripes et ses boyaux et finit par en mourir. [[Catégorie:Conte d'animaux]] [[Catégorie:Contes du pays de Saint-Pol]]
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