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Dieu et le diable - I
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'''Dieu et le diable, I'''. ==Texte intégral== Dans l'ancien temps, quand Dieu et le diable commencèrent à monter leur ménage, le diable était beaucoup plus riche que Dieu. La pauvreté de Dieu provenait de ce qu'il était bon et généreux. Il arriva une fois que Dieu alla faire une visite au diable. Le diable le reçut d'une façon seigneuriale et lui montra ses richesses. Il y avait là bien des choses qui faisaient l'étonnement de Dieu. Ainsi les ouvriers du diable mangeaient du pain jaune et de la putra<ref>Lire ''poutra'', soupe au lait et au gruau.</ref> blanche. Dieu se demanda pourquoi cette putra était blanche et il acquit bientôt la certitude que le diable avait des vaches. Dieu était hors de lui :<br/> — Comment, on mange mieux chez le diable que chez moi, c'est trop fort ! Arrivé à la maison, il prit des boues de différentes espèces et en fit des couleurs ; puis il fit un grand nombre de crochets en bois de genévrier ; il était déjà prêt à partir quand il s'écria :<br/> — Mais où les enfoncerai-je ? Kou-ts! Voici, dans ces cabanes vides ! (Et depuis les étables s'appellent chez les Lettons Kuts, lire Kouts.) Il ouvrit les portes de la cabane, mit des faulx sur les seuils et partit. Il avait loin à aller. C'est seulement le lendemain à midi qu'il arriva aux pâturages du diable. Le soleil brûlait. Dieu rassembla d'innombrables masses de cousins et de mouches, leur versa du sable brûlant dans la bouche et les chassa sur les pâturages du diable. Pour se venger des souffrances que Dieu leur fit endurer, les insectes se jetèrent sur le bétail du diable et commencèrent à le mordre et à le piquer d'une façon terrible. Le bétail hurla et mugit de telle force que même le petit berger dzilna <ref>Le pivert.</ref> et le chien dzenis<ref>Le grimpereau.</ref> restèrent loin. Tout le bétail s'enfuit dans les prairies de Dieu; trois veaux seulement restèrent dans les pâturages du diable. Alors Dieu fit entrer le bétail dans ses étables. En sautant à travers le seuil, les vaches se coupèrent sur les faulx à plusieurs endroits les pieds, ce qui les fit changer d'aspect. Et quand Dieu leur enfonça dans le front les crochets qu'il avait eu soin de préparer, ces crochets devinrent des cornes, et l'on ne put plus reconnaître le bétail du diable qu'à sa couleur noire. Mais Dieu savait comment faire disparaître cet inconvénient. Il teignit les vaches avec les boues colorées qu'il avait préparées et leur donna des couleurs différentes : une était teinte en blanc, l'autre en rouge, et ainsi de suite ; il les attacha ensuite aux crèches et rentra dans sa maison. Le berger du diable dzilna devint noir et vert de peur et disparut on ne sait où ; mais le chien dzenis rentra le soir avec les trois veaux qui lui restèrent.Le diable devint furieux et maltraita le chien qui finit par s'échapper et s'enfuir à la forêt tout éclaboussé de sang. C'est depuis ce temps que le grimpereau a des taches rouges comme s'il était éclaboussé de sang et aujourd'hui encore il court dans les buissons en appelant son bétail : « Tprou, tprou, tilli! » Le diable chercha partout son bétail, mais ne put le trouver nulle part. Il alla aussi voir son voisin, le Dieu, qui avait beaucoup de bétail, mais il ne put reconnaître le sien, parmi les vaches de diverses couleurs qui garnissaient les étables. ==Notes== <references/> [[Catégorie:Légendes mythologiques lettonnes]]
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