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Finon-Finette
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'''Finon-Finette'''. Recueilli à Lussac-les-Châteaux. ==Texte intégral== C'était un homme qui avait trois filles. L'aînée s'appelait Rose ; la cadette s'appelait Belle ; la plus jeune s'appelait Finon-Finette. Il s'en allait pour un long voyage; et, puis, quand il s'est en allé, il a donné aux deux aînées chacune une rose et à la plus jeune un bâton ; et il leur a recommandé d'être bien sages. Il a dit que celles-là qui ne seraient pas sages, si c'étaient les doux aînées, leurs roses flétriraient; si c'était Finon-Finette, son bâton changerait de couleur. Quatre ou cinq jours après qu'il a été parti, passe un voyageur qui a demandé à rentrer. Elles ne voulaient pas le faire entrer.<br/> — Oh! mon papa nous a défendu de laisser entrer personne!<br/> Il leur disait :<br/> — Mesdemoiselles, il fait si froid! Oh! laissez-moi donc entrer!<br/> Et puis, un coup qu'il a été entré, il n'y avait plus moyen de le renvoyer. Il a fini par leur dire qu'il ne s'entrait point qu'il n'ait couché avec la Rose, elle disait toujours non :<br/> — Mon papa qui nous l'a tant défendu!<br/> — Et puis, à présent, je ne m'en irai point que je n'aie couché avec la Belle! Et puis aprés, il a dit qu'il ne s'en irait point qu'il n'ait couché avec Finon-Finette. Finon-Finette a dit :<br/> — Oh! moi, je veux bien!<br/> Puis elle, avait fait faire des grands clous bien longs, qu'elle avait fixés à l'intérieur d'une barrique, et la barrique était foncée par un bout.<br/> — Tenez! qu'elle a dit, pour entrer dans ma chambre, il faut passer par cette barrique. Allons ! Entrez !<br/> Et quand il a été entré dans la barrique, elle a roulé la barrique. Ah! je ne sais pas combien de temps, moi! Elle l'avait tout fait massacrer; enfin, il était tout blessé, tout emporté! Quelque temps après, la Belle a eu un enfant. Alors Finon-Finette a pris l'enfant ; elle l'a enveloppé, bien comme il faut, et puis elle avait fait faire une petite jolie boîte, et elle a été se promener dans la ville où il était, avec sa petite boîte. Et puis elle disait :<br/> — Oh! les bons onguents pour faire guérir le mal de clous! Oh ! les bons onguents pour faire guérir le mal de clous!<br/> Il a acheté la boîte, pardié! lui, pour faire guérir le mal de clous ; et puis, il a décloué cette boite, et il a trouvé le petit perroquet dedans, pardi! Et il a dit :<br/> — Tu as toujours été Finon-Finette, et tu la seras toujours! Et puis après le père s'est rendu. Il a demandé à ses filles si elles avaient été bien sages ; il a dit :<br/> — Voyons, il faut commencer par la plus jeune! Voyons, Finon-Finette, fais-moi voir ton bâton !<br/> Finon-Finette a apporté son bâton.<br/> — Je suis bien content de toi ! Tu as été bien sage. Voyons, Belle, fais-moi voir ta rose!<br/> La Belle ne voulait pas faire voir sa rose ; elle disait qu'elle ne savait pas où elle était. Enfin, elle a tout de même donné sa rose ; et puis, quand il a vu la rose de la Belle :<br/> — Oh! quest-ce que je t'avais défendu ?<br/> Il a demandé la rose à la Rose. C'était encore la même chose ; la rose était toute passée, toute pâlie.<br/> — Et qu'est-ce que je vous avais défendu! Mais Finon-Finette montra son bâton qui avait gardé sa couleur.<br/> — Tu as été toujours Finon-Finette, et toujours tu la seras. C'est à toi que je donne toute ma confiance. Et puis après, quand l'autre a été guéri, il s'est habillé en joli monsieur, et il est venu voir (faire la cour à) Finon-Finette. Il s'est marié avec elle. Quand il a été marié, il lui renouvelait sans cesse :<br/> — Te rappelles-tu quand tu me faisais rouler dans la barrique aux clous ?<br/> Il dit :<br/> — Tu m'en as fait voir, mais je vais t'en faire voir à mon tour. Il voulait la tuer dans son lit. Elle a fait, une femme de paille, qu'elle a habillée dans ses effets (vêtements) à elle ; et puis alors il a été au lit, croyant tuer Finon-Finette, et il a tué la femme de paille. Quand il a cru de l'avoir tuée, il se chagrinait, il se chagrinait! et puis, elle a sorti, elle était cachée derrière un meuble, et il lui a dit :<br/> — Ah! Tu as bien été toujours Finon-Finette. et toujours tu la seras! [[Catégorie:Trois contes poitevins]] [[Catégorie:Conte de l'ogre dupé]] [[Catégorie: Léon Pineau]] [[Catégorie: Poitou]] [[Catégorie:Revue des Traditions Populaires, année 1888]]
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