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Conté par Pierre HABAS, Arrens, par Aucun,en 1895. ==Texte intégral== Une fois, il y a bien longtemps, un loup et un ours se rencontrèrent dans une forêt. L'ours dit-au loup :<br/> — Nous nous regardons comme des ennemis, faisons la paix et mangeons beaucoup.<br/> — Oui, répondit le loup, là-bas un troupeau de brebis est couché, toi qui sais te dresser sur tes pattes de derrière comme un berger, va-t'en sur ce monticule, siffle-les, et moi, comme un bon Labri, je vais les pousser de ton côté. Sitôt dit, sitôt fait. Le loup s'en alla crier : ''Hiu-hau'' après le troupeau et l'ours voyant les brebis si à la portée de sa griffe ne put s'empêcher de lancer un hurlement de satisfaction. Les brebiettes comprirent sans commentaires la parole d'un tel berger et elles s'enfuirent du côté opposé. Ce que voyant le loup s'écria :<br/> — Ne souffle mot jusqu'à ce que tu les aies sous la dent. Maladroit que tu es, tu vas nous gâter la fête ! Le loup fit un long détour et poussa de nouveau devant lui les bêtes éparses. Cette fois l'ours les appelait comme un gardien authentique : ''Purrut, say, say!'' Avec ce stratagème trois vinrent se loger sous sa patte. Le loup accourut. Ils se dirent : Partageons la plus grosse ! Du temps qu'ils la prenaient l'un par les cornes et l'autre par le pis, une de celles qui étaient sous la patte se dégagea. Nos deux carnassiers de courir après. C'est alors que le berger arriva et l'ours et le loup durent rentrer chez eux en ouvrant leur gueule affamée. C'est ainsi qu'on laisse l'oiseau que l'on a sous la main pour celui qui voltige dans les airs. [[Catégorie:Conte d'animaux du Lavedan]]

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