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On ne doit pas travailler le dimanche
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'''On ne doit pas travailler le dimanche'''. Conte collecté en Auvergne par Antoinette Bon et publié dans la ''Revue des Traditions Populaires'' n° 3-5. ==Texte intégral== Il y avait une fois un fermier très riche, qui avait beaucoup de domestiques. Marguerite, sa première servante, était connue dans tout le pays pour son attachement à son maître et aussi pour son peu de respect de la religion. Un dimanche le fermier ordonna à tous ses gens d'aller travailler dans un champ au milieu de la forêt, parce qu'il y avait du fumier à écarter (à étendre), et que l'ouvrage pressait. Les autres domestiques dirent que le dimanche était un jour de repos, consacré au Seigneur, et Marguerite fut la seule qui se montra disposée à obéir à son maître. Celui-ci, pour l'encourager, lui promit une forte récompense, puis, suivant l'habitude du pays, il se rendit sur la place devant l'église, pour causer avec ses amis à la sortie de la messe. Cependant Marguerite se rendit au champ, qui était très grand, et elle se disait : « Je n'écarterai pas sans doute tout ce fumier aujourd'hui, car il y en a trop ; mais je ferai de mon mieux, et demain nous reviendrons tous nous mettre à l'ouvrage. C'est bien mal aux autres domestiques de n'avoir pas écouté leur maître; pour moi, j'aime mieux lui obéir que d'aller à la messe où l'on perd son temps, Après tout, est-ce bien vrai qu'il y a un bon Dieu? » Elle se mit à l'ouvrage, et elle avait à peine remué quelques fourchées de fumier, lorsqu'elle vit sortir du bois un homme tout petit, mais qui avait une tête grosse comme une citrouille. Il siffla et aussitôt trente autres nains, plus laids et plus petits que le premier accoururent avec des fourches et se mirent à écarter le fumier. Lorsqu'il fut entièrement étendu, le chef des nains dit à Marguerite :<br/> — Au revoir, trouve-toi ce soir à dix heures dans la grange; je viendrai chercher ma récompense. Aussitôt il disparut ainsi que ses trente compagnons. La pauvre Marguerite avait bien du chagrin, car elle pensait que tout cela n'était pas naturel; elle allait s'en retourner à la ferme, quand elle entendit du bruit derrière elle : elle se retourna et vit une vieille femme, toute ridée, qui lui dit :<br/> — Tu viens de te donner au Diable, ma pauvre fille ; je suis en purgatoire, où je souffre depuis longtemps, parce que j'ai travaillé le dimanche au lieu d'aller à la messe. Je puis te sauver, si tu peux me dire le nom du sixième jour de la semaine, je l'ai oublié, et si je le savais je cesserais de souffrir.<br/> — C'est le vendredi, répondit Marguerite.<br/> — Merci, dit la vieille : ce soir lorsque tu seras dans la grange, garde-toi bien de serrer aucun cordon autour de toi. Quand le diable viendra, jette-lui une botte de paille avant qu'il ait pu s'approcher de toi. La vieille disparut; Marguerite rentra à la ferme; à dix heures, elle alla à la grange et le diable arriva pour la prendre. Mais elle lui jeta au nez une botte de paille. Le diable se sauva en jurant. Marguerite ne voulut plus retourner au champ de la forêt; elle se garda bien, depuis, de travailler le dimanche; elle ne manqua plus d'assister à la messe; aussi elle ne revit plus le diable. [[Catégorie:Conte merveilleux]] [[Catégorie:Revue des Traditions Populaires, année 1888]] [[Catégorie:Antoinette Bon]] [[Catégorie:Auvergne]]
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