Fidèle Jean (le)

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(Page créée avec « ==Texte intégral== Il était une fois un vieux roi qui tomba malade. Sentant qu’il allait mourir, il fit appeler le fidèle Jean : c’était son plus cher serviteur, et o... »)
 
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— Il est temps que vous connaissiez votre héritage. je vais vous faire voir le palais de votre père.
 
— Il est temps que vous connaissiez votre héritage. je vais vous faire voir le palais de votre père.
  
Il le conduisit partout, de haut en bas, et lui fit voir toutes les richesses qui remplissaient les splendides appartements, en omettant seulement la chambre où était le dangereux portrait. Il avait été placé de telle sorte que, lorsqu’on ouvrait la porte, on l’apercevait aussitôt, et il était si bien fait qu’il semblait vivre et respirer et que rien au monde n’était si beau ni si aimable. Le jeune roi vit bien que le fidèle Jean passait toujours devant cette porte sans l’ouvrir, et il lui demanda pourquoi.<br/>
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Il le conduisit partout, de haut en bas, et lui fit voir toutes les richesses qui remplissaient les splendides appartements, en omettant seulement la chambre où était le dangereux portrait. Il avait été placé de telle sorte que, lorsqu’on ouvrait la porte, on l’apercevait aussitôt, et il était si bien fait qu’il semblait vivre et respirer et que rien au monde n’était si beau ni si aimable. Le jeune roi vit bien que le fidèle Jean passait toujours devant cette porte sans l’ouvrir, et il lui demanda pourquoi.<br/>
 
— C’est, répondit l’autre, parce qu’il y a dans la chambre quelque chose qui vous ferait peur.<br/>
 
— C’est, répondit l’autre, parce qu’il y a dans la chambre quelque chose qui vous ferait peur.<br/>
 
— J’ai vu tout le château, dit le roi, je veux savoir ce qu’il y a ici.<br/>
 
— J’ai vu tout le château, dit le roi, je veux savoir ce qu’il y a ici.<br/>
Et il voulait l’ouvrir de force.
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Et il voulait l’ouvrir de force.
  
Le fidèle Jean le retint encore et lui dit :<br/>
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Le fidèle Jean le retint encore et lui dit :<br/>
 
— J’ai promis à votre père, à son lit de mort, de ne pas vous laisser entrer dans cette chambre : il en pourrait résulter les plus grands malheurs pour vous et pour moi.<br/>
 
— J’ai promis à votre père, à son lit de mort, de ne pas vous laisser entrer dans cette chambre : il en pourrait résulter les plus grands malheurs pour vous et pour moi.<br/>
 
— Le malheur le plus grand, répliqua le roi, c’est que ma curiosité ne soit pas satisfaite. je n’aurai de repos que lorsque mes yeux auront vu. je ne sors pas d’ici que tu ne m’aies ouvert.
 
— Le malheur le plus grand, répliqua le roi, c’est que ma curiosité ne soit pas satisfaite. je n’aurai de repos que lorsque mes yeux auront vu. je ne sors pas d’ici que tu ne m’aies ouvert.

Version du 9 janvier 2012 à 18:04

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