Le lutin Furti-Furton

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==Le Lutin Furti-Furton==
 
==Le Lutin Furti-Furton==
Il était une fois un seigneur riche et
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Il était une fois un seigneur riche et puissant... Il pouvait faire plusieurs lieues sans sortir de ses domaines, tant ils étaient vastes. Un jour qu'il se promenait dans la campagne, il fut attiré près d'une chaumière d'semblaient partir des cris douloureux.
puissant... Il pouvait faire plusieurs lieues sans sortir de ses
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domaines, tant ils étaient vastes. Un jour qu'il se
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promenait dans la campagne, il fut attiré près
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d'une chaumière d'où semblaient partir des cris
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douloureux.
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Il entra: une vieille femme était assise sous le manteau de
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Il entra: une vieille femme était assise sous le manteau de la cheminée, faisant tourner son rouet. Une jeune fille se tenait à ses côtés, son ouvrage devant elle, et pleurait.<br/>
la chemin&eacute;e, faisant tourner son rouet. Une jeune fille se
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Qu'avez-vous donc à pleurer de la sorte, la belle enfant ? » dit le seigneur en se montrant tout à coup.<br/>
tenait &agrave; ses c&ocirc;t&eacute;s, son ouvrage devant
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Ma mère m'a battue, répondit la jeune fille.<br/>
elle, et pleurait. &laquo; Qu'avez-vous donc &agrave; pleurer
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Pourquoi donc ? dit le châtelain en se tournant d'un air sévère vers la vieille femme. <br/>
de la sorte, la belle enfant?&raquo; dit le seigneur en se montrant
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— Hélas! Mon bon seigneur, répondit celle-ci, les yeux pleins de larmes, c'est une méchante fille qui, malgré tout ce que j'ai fait pour elle, ne veut pas travailler, et cependant, sur mes vieux jours, j'ai bien besoin de son aide.<br/>
tout &agrave; coup.- &laquo; Ma m&egrave;re m'a battue,
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Est-ce une raison pour la battre.<br/>
r&eacute;pondit la jeune fille.&raquo; - &laquo; Pourquoi
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— Hélas! Non... mais voilà longtemps que je la prêche, que je la prie et elle ne m'écoute pas; alors la patience m'a manqué, et je l'ai frappée.<br/>
donc? dit le ch&acirc;telain en se tournant d'un air
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Ecoutez, ma pauvre femme, confiez-moi vitre fille, et dans un an, à pareil jour, de paresseuse qu'elle est, je vous la rendrai la meilleure fileuse du pays.<br/>
s&eacute;v&egrave;re vers la vieille femme.&raquo; -
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Grand merci ! Mon bon seigneur, j'accepte ce que vous m'offrez car véritablement je ne savais plus par quel bout la prendre.
H&eacute;las! Mon bon seigneur, r&eacute;pondit celle-ci, les
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yeux pleins de larmes, c'est une m&eacute;chante fille qui,
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malgr&eacute; tout ce que j'ai fait pour elle, ne veut pas
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travailler, et cependant, sur mes vieux jours, j'ai bien besoin de son
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aide. - Est-ce une raison pour la battre. - H&eacute;las! Non...
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mais voil&agrave; longtemps que je la pr&ecirc;che, que je la
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prie et elle ne m'&eacute;coute pas; alors la patience m'a
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manqu&eacute;, et je l'ai frapp&eacute;e. - Ecoutez, ma pauvre
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femme, confiez-moi vitre fille, et dans un an, &agrave; pareil
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jour, de paresseuse qu'elle est, je vous la rendrai la meilleure
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fileuse du pays. - Grand merci! Mon bon seigneur, j'accepte ce que vous
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m'offrez car v&eacute;ritablement je ne savais plus par quel bout
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la prendre.&raquo; - La jeune fille fut conduite au
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ch&acirc;teau, o&ugrave; le riche seigneur la fit placer dans
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une grande chambre toute remplie de filasse. - &laquo;
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Voil&agrave;, lui dit-il, l'ouvrage que je vous donne, et dans un
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an, &agrave; pareil jour, il faut que tout soit fil&eacute;; et
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si votre t&acirc;che alors n'&eacute;tait pas
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termin&eacute;e, je vous le dis, malheur &agrave;
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vous&nbsp;!&raquo; La jeune fille se jeta sur un
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si&egrave;ge, et, &agrave; la vue de tout ce qu'elle avait
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&agrave; faire, elle se mit &agrave; pleurer.
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Pendant plusieurs mois, la jeune fille pleura, mais elle ne travaillait
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La jeune fille fut conduite au château, où le riche seigneur la fit placer dans une grande chambre toute remplie de filasse.<br/>
pas. Le printemps passa, l'&eacute;t&eacute; passa, les
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— Voilà, lui dit-il, l'ouvrage que je vous donne, et dans un an, à pareil jour, il faut que tout soit filé; et si votre tâche alors n'était pas terminée, je vous le dis, malheur à vous !<br/>
feuilles tomb&egrave;rent des arbres, les premiers froids se firent
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La jeune fille se jeta sur un siège, et, à la vue de tout ce qu'elle avait à faire, elle se mit à pleurer.
sentir; elle ne travaillait pas encore! Un jour, il ne lui restait plus
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que deux mois, elle se rappela ces terribles paroles: &laquo;
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Malheur &agrave; vous!&raquo; - Ah! Mon Dieu!
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s'&eacute;cria-t-elle avec d&eacute;sespoir, pour faire
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l'ouvrage d'une ann&eacute;e, je n'ai plus que quelques semaines!
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Bien s&ucirc;r, il m'arrivera malheur; je suis perdue! Qui viendra
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&agrave; mon secours?
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-&nbsp; Moi! &raquo; S&rsquo;&eacute;cria en paraissant
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Pendant plusieurs mois, la jeune fille pleura, mais elle ne travaillait pas. Le printemps passa, l'été passa, les feuilles tombèrent des arbres, les premiers froids se firent sentir; elle ne travaillait pas encore! Un jour, il ne lui restait plus que deux mois, elle se rappela ces terribles paroles : « Malheur à vous! »<br/>
devant elle un petit homme &eacute;trange. Ses cheveux
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— Ah! Mon Dieu! s'écria-t-elle avec désespoir, pour faire l'ouvrage d'une année, je n'ai plus que quelques semaines! Bien sûr, il m'arrivera malheur; je suis perdue! Qui viendra à mon secours?<br/>
&eacute;taient noirs, sa barbe noire, ses yeux noirs; tout en lui
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—  Moi ! S’écria en paraissant devant elle un petit homme étrange.<br/>
&eacute;tait noir, m&ecirc;me ses v&ecirc;tements. La jeune
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Ses cheveux étaient noirs, sa barbe noire, ses yeux noirs; tout en lui était noir, même ses vêtements. La jeune fille eut peur. Elle pensa que c'était le diable et fit un mouvement pour se signer.<br/>
fille eut peur. Elle pensa que c'&eacute;tait le diable et fit un
+
Ne crains rien, je ne te veux point de mal, dit le petit homme; je suis accouru à ton appel. Je me nomme Furti-Furton. Souviens-t'en, et je te confie cette baguette avec laquelle, en moins de rien, tout ton ouvrage sera fait. Dans deux mois, à pareil jour, je viendrai te la réclamer et tu n'auras qu'à me dire : Tiens! Furti-Furfon, voilà ta baguette. C'est tout ce que j’exige de toi, ma belle amie.<br/>
mouvement pour se signer.&nbsp;&ndash; &laquo;&nbsp;Ne
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Merci, mon bon monsieur, fit la jeune fille avec reconnaissance. Le petit homme avait déjà disparu.
crains rien, je ne te veux point de mal, dit le petit homme; je suis
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accouru &agrave; ton appel. Je me nomme Furti-Fusion.
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Souviens-t'en, et je te confie cette baguette avec laquelle, en moins
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de rien, tout ton ouvrage sera fait. Dans deux mois, &agrave;
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pareil jour, je viendrai te la r&eacute;clamer et tu n'auras
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qu'&agrave; me dire : Tiens! Furti-Furfon, voil&agrave; ta
+
baguette. C'est tout ce que j&rsquo;exige de toi, ma belle amie. -
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Merci, mon bon monsieur, fit la jeune fille avec reconnaissance. Le
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petit homme avait d&eacute;j&agrave; disparu.<br>
+
&nbsp;&laquo;Furti-Furton, Furti-Furton &raquo;, disait la
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prisonni&egrave;re en se frappant la t&ecirc;te pour y faire
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entrer ce nom baroque&hellip;
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La baguette avait produit un effet merveilleux; tout l'ouvrage
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«Furti-Furton, Furti-Furton », disait la prisonnière en se frappant la tête pour y faire entrer ce nom baroque…
&eacute;tait achev&eacute; mais la jeune fille ayant un jour
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n&eacute;glig&eacute; de r&eacute;p&eacute;ter le nom
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du petit homme, car elle &eacute;tait tr&egrave;s paresseuse et
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tout effort l&rsquo;ennuyait, il sortit de sa m&eacute;moire.
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Elle pleura beaucoup, elle se d&eacute;sola, mais que faire? Dans
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vingt-quatre heures arrivait l'anniversaire son entr&eacute;e an
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ch&acirc;teau, et ce jour l&agrave; elle devrait rendre compte
+
de son travail, et, chose bien plus effrayante encore, restituer au
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nain sa baguette. &laquo; Eh bien! dit le seigneur et paraissant
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tout &agrave; coup devait elle, allons! Je vois que vous avez bien
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travaill&eacute; et demain je pourrai vous rendre votre
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libert&eacute;, apr&egrave;s vous avoir, toutefois,
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donn&eacute; la r&eacute;compense que vous avez si bien
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m&eacute;rit&eacute;e. Mais pourquoi &ecirc;tes-vous
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triste?... Avez-vous donc &eacute;t&eacute; malheureuse dans
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mon ch&acirc;teau? Quelqu'un vous aurait-il dit de dures paroles?
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&raquo; La jeune fille ne r&eacute;pondit rien; elle serrait ses mains l'une contre l'autre avec d&eacute;sespoir. -
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&laquo; Voyons, ma belle enfant, dit le seigneur avec
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bont&eacute;, pour vous distraire, je vais, vous conter une
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singuli&egrave;re histoire.&raquo;
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&laquo; Je me promenais &agrave; cheval, ce matin, aux
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La baguette avait produit un effet merveilleux; tout l'ouvrage était achevé mais la jeune fille ayant un jour négligé de répéter le nom du petit homme, car elle était très paresseuse et tout effort l’ennuyait, il sortit de sa mémoire. Elle pleura beaucoup, elle se désola, mais que faire ? Dans vingt-quatre heures arrivait l'anniversaire son entrée an château, et ce jour là elle devrait rendre compte de son travail, et, chose bien plus effrayante encore, restituer au nain sa baguette.<br/>
alentours de mon ch&acirc;teau, quand tout &agrave; coup des
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— Eh bien! dit le seigneur et paraissant tout à coup devait elle, allons! Je vois que vous avez bien travaillé et demain je pourrai vous rendre votre liberté, après vous avoir, toutefois, donné la récompense que vous avez si bien méritée. Mais pourquoi êtes-vous triste?... Avez-vous donc été malheureuse dans mon château? Quelqu'un vous aurait-il dit de dures paroles ?<br/>
chants bizarres sont venus frapper mon oreille. Me dirigeant alors vers
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La jeune fille ne répondit rien; elle serrait ses mains l'une contre l'autre avec désespoir.<br/>
l'endroit d'o&ugrave; partaient ces chants, c'est-&agrave;-dire
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— Voyons, ma belle enfant, dit le seigneur avec bonté, pour vous distraire, je vais, vous conter une singulière histoire.»
vers une belle prairie verdoyante, j'aper&ccedil;us une foule de
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petits nains qui dansaient en rond; ils s'arr&ecirc;taient par
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« Je me promenais à cheval, ce matin, aux alentours de mon château, quand tout à coup des chants bizarres sont venus frapper mon oreille. Me dirigeant alors vers l'endroit d'partaient ces chants, c'est-à-dire vers une belle prairie verdoyante, j'aperçus une foule de petits nains qui dansaient en rond; ils s'arrêtaient par moments pour frapper des mains en signe de réjouissance, puis ils reprenaient bientôt leur danse, et leur refrain, toujours le même, était celui-ci :
moments pour frapper des mains en signe de r&eacute;jouissance,
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puis ils reprenaient bient&ocirc;t leur danse, et leur refrain,
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toujours le m&ecirc;me, &eacute;tait celui-ci:
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:La belle ne sait plus son nom,
 
:La belle ne sait plus son nom,
 
:Furti-Furtaine!
 
:Furti-Furtaine!
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:Furti-Furton.
 
:Furti-Furton.
  
Et l'un des nains, qui paraissait &ecirc;tre le chef de la bande,
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Et l'un des nains, qui paraissait être le chef de la bande, redisait d'une voix plus forte:
redisait d'une voix plus forte:
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:La belle ne sait plus mon nom,
 
:La belle ne sait plus mon nom,
 
:Furti-Furtaine!
 
:Furti-Furtaine!
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:Furti-Furton.
 
:Furti-Furton.
  
Sa barbe &eacute;tait noire, ses cheveux noirs, ses&hellip; Ah!
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Sa barbe était noire, ses cheveux noirs, ses...<br/>
s'&eacute;cria la jeune fille en l'interrompant. - Quoi donc? - Oh!
+
Ah ! s'écria la jeune fille en l'interrompant.<br/>
rien, Monseigneur une pens&eacute;e, une pens&eacute;e
+
Quoi donc ?<br/>
singuli&egrave;re...Ah! Merci, d'avoir pris la peine de me
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Oh ! rien, Monseigneur une pensée singulière... Ah! Merci, d'avoir pris la peine de me distraire. Oui ! C’est bien cela! Furti-Furtaine, Furti-Furton »<br/>
distraire. Oui! C&rsquo;est bien cela! Furti-Furtaine, Furti-Furton
+
Et, pour la première fois depuis deux mois, elle poussa un joyeux éclat de rire. Serait-elle folle, se demanda son visiteur en la quittant, et l'épreuve que je lui ai fait subir n'aurait-elle servi qu'à troubler sa raison.
&raquo; Et, pour la premi&egrave;re fois depuis deux mois, elle
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poussa un joyeux &eacute;clat de rire. Serait-elle folle, se
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demanda son visiteur en la quittant, et l'&eacute;preuve que je lui
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ai fait subir n'aurait-elle servi qu'&agrave; troubler sa raison.
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Ah! Oui, elle &eacute;tait folle, mais folle de joie... &laquo;
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Ah ! Oui, elle était folle, mais folle de joie... « Furti-Furton! Furti-Furton! répétait-elle encore. Oh! Cette fois, je ne l'oublierai pas! » Toute la nuit elle ne cessa d'articuler ce nom ! Et celui qui fût venu la surprendre au milieu de son somme, il eût encore vu ses lèvres s'agiter et murmurer : Furti-Furton !
Furti-Furton! Furti-Furton! r&eacute;p&eacute;tait-elle encore.
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Oh! Cette fois, je ne l'oublierai pas! &raquo; Toute la nuit elle
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ne cessa d'articuler ce nom! Et celui qui f&ucirc;t venu la
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surprendre au milieu de son somme, il e&ucirc;t encore vu ses
+
l&egrave;vres s'agiter et murmurer: Furti-Furton! - Le lendemain,
+
quand elle ouvrit les yeux, le petit homme noir &eacute;tait
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&agrave; son chevet. Il se tenait l&agrave;, debout sur une
+
table, les bras crois&eacute;s et la regardant d'un air narquois:
+
&laquo; Eh bien! fit-il tout &agrave; coup<br>
+
- Tiens! Furti-Furton, voil&agrave; ta baguette..,
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s'&eacute;cria la pauvre fille; oui, tu peux l'emporter ta baguette
+
maudite! Dieu! M&rsquo;a-telle fait souffrir! &raquo; Un regard
+
de fureur fut la seule r&eacute;ponse du petit nain. Un trou se fit
+
soudain dans le plancher, et il disparut en un clin d'&oelig;il,
+
laissant apr&egrave;s son d&eacute;part une odeur de soufre.
+
  
Extr. de la Clef des Champs ou les Enfants parisiens en province, par
+
Le lendemain, quand elle ouvrit les yeux, le petit homme noir était à son chevet. Il se tenait là, debout sur une table, les bras croisés et la regardant d'un air narquois :<br/>
Mme Marguerite de Belz, in-8&deg; de 279. Paris, s. d.(1).
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« Eh bien! fit-il tout à coup<br/>
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— Tiens! Furti-Furton, voilà ta baguette.., s'écria la pauvre fille; oui, tu peux l'emporter ta baguette maudite ! Dieu ! M’a-telle fait souffrir ! »<br/>
 +
Un regard de fureur fut la seule réponse du petit nain. Un trou se fit soudain dans le plancher, et il disparut en un clin d'œil, laissant après son départ une odeur de soufre.
  
&nbsp;(1) Dans ce m&ecirc;me ouvrage, l'auteur a fait entrer un
+
Extr. de la Clef des Champs ou les Enfants parisiens en province, par Mme Marguerite de Belz, in-8° de 279. Paris, s. d.(1).
autre conte, provenant du pays de Cornouailles; il y est question d'une
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(1) Dans ce même ouvrage, l'auteur a fait entrer un autre conte, provenant du pays de Cornouailles; il y est question d'une jeune fille que son frère a abandonnée dans la forêt, après lui Avoir coupé les deux bras. Il en est puni, car une épine qui lui est entrée dans le pied devient un grand arbre. Sa sœur, après diverses aventures, revient chez son frère et lui enlève l'épine devenue monstrueuse.
jeune fille que son fr&egrave;re a abandonn&eacute;e dans la
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for&ecirc;t, apr&egrave;s lui
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Avoir coup&eacute; les deux bras. Il en est puni, car une
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&eacute;pine qui lui est entr&eacute;e dans le pied devient un
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grand arbre. Sa s&oelig;ur, apr&egrave;s diverses aventures,
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revient chez son fr&egrave;re et lui enl&egrave;ve
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l'&eacute;pine devenue monstrueuse.
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[[Catégorie : Conte merveilleux ]]
 
[[Catégorie : Conte merveilleux ]]
 
[[Catégorie : AT 0500 ]]
 
[[Catégorie : AT 0500 ]]
 
[[Catégorie:Revue Mélusine]]
 
[[Catégorie:Revue Mélusine]]

Version actuelle en date du 27 janvier 2012 à 14:44

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