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Petit Chaperon Rouge (le) - Mélusine - II
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Mélusine;1886 - 1887;Le petit chaperon rouge,II (Millien);c. 352. Conté par Marie Rougelot, femme Chariot, à Murlin, canton de la Charité (Nièvre). ==Texte intégral== Il était une fois une femme qui n'avait qu'un enfant, une petite fille bien sage et bien résolue. Chaque semaine, le jour où elle cuisait son pain, elle faisait une époigne<ref>L'époigne est un petit pain</ref> et disait à l'enfant :<br/> — Ma petite fille, tu vas porter l'époigne à ta grand'mère.<br/> — Oui, maman, répondait la petite, et elle s'en allait chez la grand'mère qui demeurait dans un village voisin. Un jour qu'elle cheminait avec l'époigne dans son panier, elle rencontra, à la bifurcation de deux sentiers un loup qui lui dit :<br/> — Où vas-tu, petite?<br/> Elle fut d'abord saisie à la vue du loup, mais elle se rassura, car elle entendait les bûcherons qui travaillaient dans le bois et elle répondit gentiment:<br/> — Je vas porter l'époigne à ma grand'mère qui demeure dans la première maison du village, là-bas.<br/> — Par-quel chemin veux-tu passer, celui des Aiguilles ou celui des Épingles?<br/> — Par le chemin des Épingles, que j'ai l'habitude de suivre.<br/> — Eh bien ! bon voyage, petite!<br/> Et tandis que l'enfant prenait le chemin des Épingles, le loup partit à fond de train par celui des Aiguilles, arriva chez la grand'mère, la surprit et la tua. Puis il versa le sang de la pauvre femme dans les bouteilles du dressoir et mit sa chair dans un grand pot devant le feu. Après quoi, il se coucha dans le lit. Il venait de tirer les courtines et de s'envelopper dans la couverture, quand il entendit frapper à la porte : c'était la petite fille qui arrivait. Elle entra :<br/> — Bonjour,grand'mère.<br/> — Bonjour, mon enfant.<br/> — Etes-vous donc malade, que vous restez au lit ?<br/> — Je suis un peu fatiguée, mon enfant.<br/> — J'apporte votre époigne ; où faut-il la mettre?<br/> — Mets-la dans l'arche, mon enfant. Chauffe-toi, prends de la viande dans le pot, du vin dans une bouteille du dressoir, mange et bois, et tu viendras te coucher dans mon lit. La petite fille mangea et but de bon appétit. Le chat de la maison, passant la tête par la chatière, disait :<br/> — Tu manges la chair, tu bois le sang de ta grand, mon enfant!<br/> — Entendez-vous,grand'mère, ce que dit le chat?<br/> — Prends un bâton et chasse-le!<br/> Mais à peine avait-il disparu que le jau<ref>Le coq</ref> vint dire à son tour :<br/> — Tu manges la chair, tu bois le sang de ta grand, mon enfant!<br/> — Grand'mère, entendez-vous le jau?<br/> — Prends un bâton et chasse-le... Et maintenant que tu as bu et mangé, viens te coucher. L'enfant commença à se déshabiller. Elle quitta son devantier<ref>Tablier</ref>.<br/> — Où mettre mon devantier, grand'mère?<br/> — Jette le au feu ; demain, nous en achèterons un neuf.<br/> — Où mettre mon mouchoir?<br/> — Jette-le au feu ; demain, nous en achèterons un autre.<br/> — Où mettre ma robe ?<br/> — Jette-la au feu... et viens vite te coucher. La petite fille s'approcha du lit et s'y glissa.<br/> — Ah! grand'mère, comme vous êtes couverte de poils!<br/> — C'est pour avoir plus chaud, mon enfant.<br/> — Ces grandes pattes que vous avez!<br/> — C'est pour mieux marcher, mon enfant.<br/> — Ces grandes oreilles!<br/> — C'est pour mieux entendre.<br/> — Ces grands yeux!<br/> — C'est pour mieux voir.<br/> — Cette grande bouche!<br/> — C'est pour mieux t'avaler! Et, en même temps, le loup se jeta sur la pauvre petite fille et la dévora. ==Notes== <references/> [[Catégorie:Les petits chaperons rouges de la revue Mélusine]] [[Catégorie:Achille Millien]]
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