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Chronique sur le conte # 1 - le Kalevala
J’ai animé pendant deux ans une chronique liée à l’art du conte et à la littérature orale sur Radio Plus, à Douvrin, dans le cadre de l’émission La Vie des livres, animée par Christophe Sueur. La première de ces chroniques était consacrée à l’épopée nationale finlandaise, le Kalevala. Si vous aimez la fantasy, les tragédies shakespeariennes, l’expression “dont l’origine remonte à la nuit des temps”, si vous cherchez à découvrir un nouveau genre musical ou si vous adorez vous amuser des déboires amoureux d’autrui, cette chronique est faite pour vous !
Le Kalevala, c’est l’épopée nationale du peuple Finnois. Plus précisément, c’est un ensemble de textes, de mythes, de légendes, de récits héroïques, qui se déroulent tous dans le pays de Kaleva, qui correspond à peu près au territoire de la Finlande actuelle. C’est un ensemble d’histoires plus ou moins liées, avec des personnages récurrents qu’on retrouve d’une histoire à l’autre. Mais ce n’est pas une histoire unique, avec un seul début et une seule fin. C’est un vieux texte, qui a été construit au fil du temps, par de nombreux auteurs dont on a perdu la trace, mais ça je vous en parlerai tout à l’heure.
Je ne vais pas vous raconter tout ce qui se passe dans ce texte, bien entendu, mais je vais essayer de vous parler des passages les plus importants. Le texte débute par un prologue, puis il raconte la création du monde. Au départ, la déesse Ilmatar vogue à travers les flots cosmiques. Puis une cane vient se poser sur ses genoux et pond un œuf. Et de cet œuf, des fragments de sa coquille, vont sortir la Terre, le ciel, le soleil, la lune, le monde quoi.

Le fuligule milouin, l'oiseau qui serait à l'origine du monde selon le Kalevala. Avouez qu'il n'est pas très rassurant. Crédit photo: wikipédia.
La déesse Ilmatar va aussi donner naissance à un personnage très important, qu’on va retrouver tout au long du Kalevala : Väinämöinen. Väinämöinen, c’est une sorte de magicien, un barde qui maîtrise l’art du chant à la perfection.
La bataille du Sampo
Un des passages les plus emblématiques du Kalevala, c’est la bataille du Sampo. Le Sampo, c’est un objet magique. On ne sait pas très bien ce que c’est, c’est une sorte de corne d’abondance si vous voulez, quelque chose qui assure la fortune de son propriétaire. Mais de quoi s’agit-il exactement… Eh bien, on ne sait pas trop, le texte n’est pas très clair là-dessus. Il y a beaucoup de sources divergentes, mais une des descriptions qui en est faite, c’est que le Sampo est une sorte de moulin qui peut produire, au choix, de la farine, du sel, ou de l’or, à volonté, et tout ça à partir de rien. Et, évidemment, c’est un objet qui est très convoité, notamment par Louhi, une sorcière qui règne sur le Pohjola. Le Pohjola, c’est la terre du mal, c’est de là que viennent le froid, la mort et toutes ces choses pas particulièrement sympathiques.

La bataille du Sampo, vue par Akseli Gallen-Kallela
Commençons par le début de cet épisode du Sampo. Au début notre barde, Väinämöinen, a essuyé quelques déboires amoureux. Oui, ça ne marche pas très fort avec les filles. La dernière qu’il a rencontrée, et avec qui il était sur le point de se marier, eh bien… ça ne s’est pas très bien passé. Bon, il faut dire qu’il l’avait gagnée à la suite d’un concours de chants incantatoires (on ne juge pas, hein, autres temps, autres moeurs), et que la demoiselle n’était pas du tout enchantée à l’idée de passer sa vie aux côtés de Väinämöinen. À tel point qu’elle a préféré se jeter dans la mer, s’y noyer et devenir un saumon. Et ça, bon, ça fait quand même mal à l’égo, mais Väinämöinen n’est pas du genre à se décourager pour autant, il est d’une autre trempe, il est le fils de la déesse qui a créé le monde, tout de même. Il décide donc de partir pour le Pohjola. Mais si, la contrée terrible dont je vous parlais tout à l’heure, la terre du mal, loin, très loin, tout au nord, oui, oui, encore plus loin que Dunkerque, et cette terre est contrôlée par la sorcière Louhi. Eh bien figurez-vous que Louhi n’a pas que des défauts, elle a notamment des filles à marier. Et Väinämöinen, qui est toujours un coeur à prendre, va justement demander à Louhi la main d’une de ses filles. Louhi est d’accord, mais à condition qu’il réalise un certain nombre d’épreuves. Il accepte, mais échoue et doit donc renoncer à la belle. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, il se retrouver coincé là-bas, perdu au milieu des terres désolées du Pohjola où il n’a même plus l’espoir de trouver une femme à marier.
Louhi, qui ne perd pas le nord (sans jeu de mot), dit à Väinämöinen que, s’il lui fabrique le Sampo, le fameux moulin magique qui crée de la farine, du sel ou de l’or à volonté, qui n’existe pas encore, elle l’aidera à rentrer chez lui. Il lui répond qu’il ne peut pas, mais que le forgeron Ilmarinen, lui, en serait capable. Louhi est enchantée, et fait savoir à Ilmarinen que, s’il lui fabrique le Sampo, il pourra même épouser sa fille. Bon, je ne vais pas tout vous raconter mais, sachez que, une fois fabriqué, ce Sampo va être convoité par un peu tout le monde et, au cours d’une bataille épique au milieu de la mer, il va être englouti par les flots, alors qu’il était en mode « production de sel à volonté ». Et c’est pour ça, figurez-vous, qu’aujourd’hui encore la mer est salée.
Tragédies et christianisation
Il se passe beaucoup d’autres choses dans cette histoire, c’est un recueil qui est à peu près aussi épais que l’Illiade et l’Odyssée réunies. Il y a d’autres personnages importants, d’autres épisodes marquants, notamment l’histoire de Leminkainen qui va traverser le Tuonela, le fleuve du royaume de la mort, pour tenter de tuer le cygne qui vit là-bas. Oui, lui aussi a fait ça pour tenter d’épouser l’une des filles de Louhi, qui devaient vraiment avoir une personnalité hors du commun pour qu’on remue ciel et terre comme ça pour elles. Il y a aussi l’histoire tragique de Kullervo, oui vraiment incroyablement tragique, je n’exagère pas, au point que même Oedipe, Phèdre, Roméo et Juliette réunis ont dit de Kullervo « celui-là, il a quand même vraiment pas eu de bol », si je vous jure que c’est vrai. Il débute dans l’existence en tant qu’esclave, alors que toute sa famille a été préalablement massacrée. Et ça pour tout vous dire, c’est la partie la plus fun de son existence. C’est après que ça commence à se gâter. C’est un très beau texte, et s’il n’y avait qu’un passage à lire dans tout le Kalevala, ce serait celui-là, à mon avis.

Kullervo, l'homme qui a eu moins de chance dans la vie que tous les personnages de Shakespeare réunis, vu par le peintre Gallen-Kallela
Le tout dernier chant du texte évoque l’arrivée d’une femme, Marjatta, une vierge qui a pourtant un enfant. Väinämöinen s’oppose à l’arrivée de cet enfant, mais en vain. L’enfant devient roi et Väinämöinen s’en va. Ce chant, c’est évidemment une allégorie de la christianisation de la région, qui remplace peu à peu et non sans mal les vieilles croyances et les vieilles légendes païennes.
Une des rares épopées populaires
Ce qui me plait dans le Kalevala, c’est que c’est une histoire qui vient du peuple. C’est une histoire sans armée, sans rois, sans chevalier. Une des rares épopées de ce genre, dont on ressent vraiment l’origine populaire, avec des personnages qui luttent, qui essaient de survivre, qui se battent contre les éléments, contre les envahisseurs, qui échouent, régulièrement, mais qui persistent et qui font du mieux qu’ils peuvent pour s’en sortir dans l’existence avec les cartes qui leur ont été données. On ne raconte pas les exploits incroyables de tel ou tel roi, de tel ou tel guerrier. Ce n’est pas un texte écrit par des proches du pouvoir, embellis pour rendre tel ou tel héros encore plus héroïque, pensez à la chanson de Roland par exemple, et ça, c’est vraiment rare.
Des chanteurs de runes à Elias Lönnrot
D’où vient ce texte ? Qui en est l’auteur exactement ? Eh bien… ça, c’est un peu compliqué, il faut bien le dire. Si vous faites quelques recherches, sur Internet ou en librairie, sur le Kalevala, vous allez trouver le nom d’un auteur, Elias Lönrott. C’est un Finlandais, qui a vécu au XIXè siècle, de 1802 à 1884. C’était à la fois un médecin et un folkloriste. Pendant son temps libre, il aimait aller à la rencontre des hommes et des femmes, dans la campagne finlandaise, qui connaissait ces vieux textes, ces vielles chansons, ces vieilles légendes qui se racontaient un peu partout. Ces histoires de création du monde, de Sampo, de batailles épiques, de désespoir amoureux en pagaille. Oui, parce que l’origine de ces histoires se perd dans la nuit des temps, comme on dit. Ce sont des histoires très anciennes, dont on ne connaît pas l’origine exacte, dont on ne connaît pas l’auteur ou même, plus probablement, les auteurs originaux, et dont on ne connaît même pas l’âge.
Ce sont des chansons qui se transmettent de bouche à oreille, qui sont racontées, chantées plus exactement, par ce que l’on appelle des chanteurs de runes. Ces chanteurs de runes, et il en reste encore une poignée aujourd’hui, mais très peu, ce sont des gens qui apprenaient par coeur des passage entiers de l’oeuvre et qui les récitaient, qui les chantaient. Et, ce qui est intéressant, c’est que la tradition autour de ces chants était très particulière. On ne se contentait pas de réciter « bêtement » ces textes (je dis bêtement, mais entre guillemets, parce que, bon, on parle de gens qui étaient capables d’apprendre et de restituer des milliers de vers; rappelez-vous, nous, comment on galérait à l’école pour apprendre ce P… de sonnet qui lui, pourtant, ne comportait que 12 vers). On ne se contentait donc pas de réciter bêtement ces milliers de vers, ce qui aurait pourtant déjà été un exploit en soi, non, il y avait de véritables joutes organisées entre chanteurs de runes, des « battle » avant l’heure, si vous voulez. On attendait du chanteur qu’il soit capable de raconter les histoires qu’il avait apprises, mais aussi d’improviser, de proposer d’infinies variations de l’histoire, et tout ça, en respectant des contraintes poétiques SVP, c’est-à-dire en vers pas forcément rimés, mais de préférence riches en allitération (c’est une spécificité de la langue finlandaise), et en respectant certaines contraintes. Et les chanteurs se mettaient côte à côte, main dans la main, et ils se balançaient en rythme et chantaient, à tour de rôle, sur une mélodie lancinante, extrêmement répétitive, avec d’infimes variations, sur des vers qu’il improvisaient en respectant certaines règles poétiques, à partir d’une histoire qu’ils connaissaient tous deux. Et ils se répondaient, pendant que l’un chantait une phrase, l’autre réfléchissait à ce qu’il allait dire la phrase d’après, et ainsi de suite. Et ça, croyez-moi qui suis conteur, ce n’est pas donné à tout le monde, loin de là.
Et à quoi ça ressemblait, concrètement ? Je vous propose d’écouter un extrait d’un CD, qui s’intitule « the kalevala heritage », c’est un enregistrement réalisé dans les années 60, d’un chanteur de runes qui s’appelle Iivö Lipitsä.
Lönrott a donc parcouru les campagnes finlandaises pendant une quinzaine d’années pour collecter tous ces chants, tous ces fragments épars qu’il trouvait, un peu partout, et il a rassemblé tout ça, il a essayé de corriger les incohérences, les contradictions, il a rajouté des chants pour combler les lacunes qu’il voyait ça et là, pour, au final, établir un recueil intitulé « le Kalevala » dont la version finale a été publiée en 1849.
La musique, au centre de l’oeuvre
Puisqu’on parle de chanteurs et de musique, sachez que la musique a aussi une grande place dans cette épopée. Dans le texte on lui donne des vertus magiques, et c’est en chantant que Väinämöinen accomplit la plupart de ses exploits. À un moment, il crée, à partir de la mâchoire d’un brochet et des cheveux d’une jeune fille, un instrument de musique qui s’appelle un kantele et qui permet d’accomplir un certain nombre de prodiges. Le kantele, c’est un instrument de musique traditionnel qui existe vraiment, qui est très répandu en Finlande. Les irlandais ont leur tin whistle, les écossais leur cornemuse, et les finlandais, eh bien, ils ont le kantele.
C’est une sorte de lyre. Alors, avant que les puristes ne m’envoient des messages enflammés, je précise que, non, techniquement, ce n’est pas vraiment une lyre, c’est plutôt une cithare, mais si vous arrivez à visualiser une lyre dans votre tête, ou une harpe à 5 cordes, vous n’êtes pas loin du compte. En fait, c’est une planche en bois, avec 5 cordes qui sont tendues dessus. Tout simplement. Imaginez que vous accrochiez 5 cordes à la table basse du salon, et vous n’êtes pas loin du compte. Il y a 5 cordes, et contrairement à ce qu’on ferait sur une guitare ou un violon, on ne joue qu’une note par corde. Comme sur une lyre ou une harpe, donc. Et là, vous allez me dire, ça ne fait que cinq notes, quoi. Do, ré, mi, fa, sol. Même pas une gamme complète, et sans parler des dièses et des bémols. On peut vraiment jouer de la musique avec seulement 5 notes ? Eh bien oui, on peut, mais on va jouer des mélodies comme celle que vous avez entendue tout à l’heure, très répétitives, très lentes, quasiment hypnotiques. Et c’était bien le but, quelque part : réussir à hypnotiser le public, réussir à le maintenir attentif pendant qu’on psalmodiait des vers pendant des dizaines de minutes, parfois pendant plusieurs heures… C’est long, c’est très difficile de réussir à maintenir l’attention de quelqu’un pendant plusieurs dizaines de minutes en parlant, et nous conteurs on a tous nos techniques pour y parvenir, et les chanteurs de runes, eh bien, eux, ils utilisaient ces mélodies hypnotiques, accompagnées parfois, pas toujours, au kantele.

Väinämöinen tente d'emballer à tout va en jouant du kantele (tableau de Robert Wilhelm Ekman)
Et quand je disais au début que le Kalevala était un monument de la culture Finlandaise, je n’exagérais pas. Il faut bien voir que, au XIXè siècle, la Finlande en tant que pays n’existait pas. Son territoire était partagé entre la Suède et la Russie, la plupart du temps, et évidemment en ce temps-là les frontières bougeaient énormément. Et pourtant, sur ce territoire, il y avait un peuple, bien à part, avec une langue bien à lui. Le finnois, il faut le savoir, c’est une langue vraiment à part en Europe, c’est une des rares langues à ne pas être issue de l’indo-européen, donc on a vraiment un peuple à part, dont les terres sont convoitées tour à tour par la Suède et la Russie. Et, le XIXè siècle, c’est aussi le siècle des nationalismes, toutes ces notions de droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Et petit à petit, le travail de Lönrott, qui a collecté ces chants auprès des chanteurs de runes, qui les a rassemblés et complétés dans un livre, qu’il a intitulé le Kalevala, cette consécration de la culture populaire Finlandaise, va aider la Finlande à finalement exister, en tant que nation.
Sans Kalevala, pas de Seigneur des Anneaux
Il y en a j’en suis sûr, qui ne sont pas convaincus, qui se disent “bon d’accord, c’est un texte qui a de l’importance pour les finlandais, soit, bien content pour eux, mais en quoi ça me regarde, moi ? Je suis pas finlandais”. Mais, oui, je sais que certains d’entre vous pensent ça. Eh bien détrompez-vous, c’est un texte qui a eu beaucoup plus d’influence sur notre culture que vous ne pensez. Surtout si vous êtes amateur de fantasy. Tolkien, vous connaissez ? Eh bien, Tolkien, pour la création de son Silmarillon et de son Seigneur des Anneaux, a été énormément influencé par le Kalevala. À travers toute son œuvre, il y a des personnages, des trames, des fragments d’histoire qui sont reproduits quasiment à l’identique. Donc, sans Kalevala, pas de Seigneur des Anneaux. Et, sans Seigneur des Anneaux… Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, on est obligé de reconnaître que la littérature populaire, notamment la fantasy, et tout ce qui gravite autour, jeux de rôles, jeux vidéos, cinéma, rien de tout cela n’aurait existé. En tout cas pas sous la forme actuelle.
Le Kalevala en Français
À présent, je suis sûr que je vous ai tous donné envie de lire le Kalevala. Alors, je vous rassure, pas la peine de vous mettre au Finlandais. Il y a de très bonnes traductions françaises. L’édition que je vous recommande, c’est celle qui est parue il y a quelques années dans la collection Quarto de Gallimard, une traduction de Gabriel Rebourcet. Ce qui est intéressant avec le travail de Rebourcet, c’est qu’il a fait un gros travail,c’est toujours difficile de traduire un texte poétique, et on sent qu’il a mis du coeur à l’ouvrage. Il s’est arrangé pour tenter de conserver le nombre de syllabes dans chaque vers, pour conserver les allitérations quand c’était possible. Il s’est même arrangé pour conserver un vocabulaire archaïque, comme celui qu’utilisait Lönrott, en s’interdisant d’utiliser des mots qui n’existaient pas en langue française avant… Je crois, avant le XVIIè siècle. Et, mine de rien, ce n’est pas une mince affaire, parce que des mots qui sont dans le lexique français aujourd’hui, comme sauna ou ski, qui sont des mots d’origine finlandaise, eh bien… Il s’est interdit de les utiliser. Et, croyez-moi, dans une histoire qui se passe en Finlande, des skis et des saunas, on en trouve un peu partout. Mais non, Rebourcet a préféré chercher des synonymes, des périphrases, et tout ça en conservant à chaque fois le bon nombre de syllabes. Un sacré travail, quoi. En tout cas, c’est un texte très bien écrit, très bien traduit, très poétique, mais assez difficile d’accès aussi, notamment à cause de ce lexique un peu désuet, et les histoires sont très prenantes, donc certes c’est un texte un peu difficile, mais si vous êtes prêts à faire l’effort, ça vaut le coup.
Le Kalevala, Épopée des Finnois, dans la collection Quarto de Gallimard. l'édition que je vous recommande, moins chère que la version en deux tomes de la collection L'Aube des peuples, avec en plus un appareil critique très complet.
Le Kalevala, tome 1, dans la collection L'Aube des peuples de Gallimard.
Le Kalevala, tome 2, dans la collection L'Aube des peuples de Gallimard.