De Wikicontes.
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− | ==Notice sur Edmond Edmont==
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− | Source : [http://www.archivespasdecalais.fr/Anniversaires/8-janvier-1849-naissance-d-Edmond-Edmont]
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− | L’un des historiens du Pas-de-Calais les plus reconnus de son temps, Edmond Edmont, est né le 8 janvier 1849 à Saint-Pol-sur-Ternoise. Fils d’un pâtissier de Saint-Pol, Benoît-Henri-Grégoire Edmont, et de Joséphine Adèle Désirée Wiet, originaire de Ramecourt, il a grandi rue des Marchands.
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− | Élève au collège communal, il complète ses connaissances en latin auprès d’un prêtre, proche de la famille. Il s’intéresse très tôt au dialecte picard et ses travaux philologiques sont couronnés par l’Académie d’Arras en 1879 pour une Légende de l’église de Saint-Michel, qu’il écrit en vers patoisants, et en 1883 pour une première esquisse d’un Dictionnaire du patois de Saint-Pol.
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− | ===Amoureux du dialecte picard===
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− | Il collabore à de nombreux périodiques, dont L’Abeille de la Ternoise de 1883 à 1925 ; il y signe en particulier chaque semaine, à partir de mai 1903, un texte ou une chronique en picard, ''Par chi par lo''.
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− | Inscrit par Gaston Paris en 1887 à la société des Parlers de France, il publie sous son égide de 1887 à 1897, dans la Revue des patois gallo-romans, la première partie d’un Lexique saint-polois(1897), auquel s’ajoute une étude sur les Noms propres saint-polois (1890) ; ces travaux sont récompensés le 24 novembre 1898 par l’attribution du prix Chavée de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.
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− | ===Atlas linguistique de France===
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− | Distingué pour ses multiples travaux, il est contacté par Jules-Louis Gilliéron, alors professeur et directeur-adjoint de l’École pratique des hautes études, qui lui demande de participer à l’élaboration de l’Atlas linguistique de la France. Durant trois ans, de 1897 à la fin de 1901, il parcourt la France, l’Alsace, les vallées françaises du Piémont et les îles normandes, la Belgique wallonne et la Suisse romande, et enquête sur les locutions ou mots usuels de ces régions. Il fait de même en Corse en 1911. L’atlas linguistique, le premier à avoir été mis en chantier, paraît entre 1902 et 1910. Récompensé par l’Académie des inscriptions et belles-lettres, il est l’œuvre la plus importante d’Edmond Edmont et celle qui fera sa célébrité. L’ensemble des 992 cahiers de notes sur la langue, l’histoire, la géographie et le folklore des régions traversées seront confiés à la Bibliothèque nationale de France (nouvelles acquisitions françaises 11971-12030).
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− | Travailleur acharné, Edmond Edmont continue sa vie durant à collectionner les ouvrages consacrés à l’histoire de la région, à fouiller les archives de la ville de Saint-Pol-sur-Ternoise et les fonds des archives du Pas-de-Calais ou des départements voisins... Il publie ainsi, en 1910, une Galerie ternésienne ou dictionnaire biographique des personnages les plus remarquables de l’ancien comté de Saint-Pol ou de l’arrondissement actuel de ce nom, tiré-à-part de ses articles parus à partir de mai 1896 dans L’Abeille de la Ternoise.
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− | ===Engagement communal===
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− | Conseiller municipal de Saint-Pol à partir de 1888, il classe et dresse un inventaire sommaire des archives communales, en réorganise le musée et met à jour le catalogue de la bibliothèque. Au poste de deuxième adjoint le jour de la mobilisation en août 1914, il se voit obligé de remplir les fonctions de maire en l’absence du député Roden. Il est élu maire de Saint-Pol le 10 décembre 1919.
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− | Membre de la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais, Edmond Edmont explore l’histoire et le patrimoine des villages des cantons de Saint-Pol et d’Heuchin pour en rédiger l’épigraphie. C’est le 22 janvier 1926, jour de son décès, que les épreuves de ses notices sur le canton d’Heuchin arrivent au secrétariat de la commission.
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− | Il meurt d’une embolie et dans la quasi-pauvreté : la municipalité de Saint-Pol se charge en conséquence de régler les frais de ses obsèques ; le 2 mars, en outre, elle baptise une rue de son nom. En 1938, elle décide de placer une pierre sur sa tombe, à la suite de la demande de l’un de ses cousins Demont. Le 21 septembre 1958, enfin, une plaque commémorative est inaugurée au 13 rue Nationale, sur la maison où a vécu l’historien. Sa sépulture est restaurée en 1984 grâce à une souscription publique, lancée avec le soutien du Cercle poétique du Ternois à l’initiative de Marcel Bayard.
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